1. |
Tellement te dire
03:52
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Je voudrais tellement lui dire
Qu’elle est bien celle que j’attendais
Avec ses regards son sourire
Elle est bien celle que j’attendais
La première fois que je l’ai vue
Dans une robe toute peinte en noir
Je ne sais comment je l’ai su
Sans vraiment trop oser y croire
Et je me suis approché d’elle
Pour mieux la voir, la sentir
Et comme souvent les premières fois
On s’est parlé pour ne rien se dire
Et quand la musique a repris
Tout autour ils se sont tus
J’ai voulu lui prendre les mains
Je ne sais pourquoi je n’ai pas su
Je me rappelle, je me souviens
Que nous n’étions plus que nous deux
À être restés jusqu’au matin
De la pluie fine dans les yeux
Et toute seule elle est repartie
Me laissant seul comme dans le vide
Pour je ne sais où, je ne sais qui
J’étais perdu comme un timide
Des jours et des jours ont passé
Des jours avec, d’autres sans
Des nuits toutes blanches à la chercher
Quand on se dit qu’on n’a plus le temps
Et au retour d’un long voyage
Qui n’a fait que nous rapprocher
Nous avons fini d’être sages
Et nous nous sommes enfin trouvés
Je voudrais tellement lui dire
Qu’elle bien celle que j’attendais
Avec ses regards son sourire
Elle est bien celle que j’attendais
Je voudrais tellement te dire
Que tu es celle que j’attendais
Avec ton regard, ton sourire...
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2. |
On ne dit rien
03:30
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On part on part on ne dit rien
De toutes nos belles intentions
La naïveté nous va si bien
Quand nous restons là immobiles
Les bras tout tatoués de bleus
Fiers de nos forces inutiles
On part on part on ne dit rien
Les yeux impatients on attend
D’y voir plus clair sous les étoiles
Surpris d’être encore là dehors
De croire à la danse de la pluie
D’être encore là, debout encore
On part on part on ne dit rien
Comment c’était avec avant
Quand on n’avait que ça à faire
Ecouter rire nos petites sœurs
Celles qui nous passaient le mal de mer
Quand on avait, des hauts-le-coeur
On part on part un peu plus loin
Pour des belles pin-up d’Epinal
Celles qui savent des cantiques païens
Entre le ciel et le désert
Qui nous font croire en demain
Qui nous font oublier hier
On part on part un peu plus loin
Pour devenir des étrangers
Si forts si forts, si fragiles
Rien ne peut plus nous arrêter
Pour des regards, d’autres histoires
À rencontrer
On part on part on ne dit rien
Il est trop tard seulement trop tard
Si forts si forts, si fragiles
On part on part un peu plus loin
On part on part un peu plus loin
On part on part on ne dit rien
On part on part un peu plus loin
On part on part on ne dit rien
On part on part
On part on part
On part on part
On part, on part...
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3. |
J'ai dormi
04:34
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J’ai dormi n’importe où
Dans des trains des taxis
Qui m’ont emmené partout
Voir ailleurs près d’ici
J’ai dormi tout contre elle
J’ai dormi avec lui
Le seul qui parmi tous
Ne m’a jamais trahi
J’ai dormi sans dessus-dessous
Peut-être avec le Diable
Parti à la rencontre
De rêves inavouables
Et demain je dormirai encore
Des nuits jusqu’au matin
Et demain, demain, je dormirai encore
Pour une nuit sans fin
Comme en chien de fusil
J’ai dormi pas longtemps
Par terre ou dans un lit
Si souvent bien trop grand
À écouter la pluie
En attendant les vents
Attendant que reviennent
Les sourires du printemps
J’ai dormi dans des champs
Parmi des chants d’oiseaux
Ceux qui guettent le soleil
Pour se lever plus tôt
Ceux qui n’ont rien à faire
Que de chanter tout haut
Ils n’ont rien d’autre à faire
Que de faire les beaux
J’ai dormi pour de vrai
Le cœur qui sonnait faux
Quand beaucoup ne donnaient
Plus très cher de ma peau
Et d’autres soirs aussi
J’ai dormi tout au bord
Sans attendre minuit
Tout au bord de la mer
Quand j’écoute son histoire
La même jamais pareille
Elle me berce et je pars
Et je n’ai plus sommeil
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4. |
Saint Quentin
03:52
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Entre deux, trois éclaircies
Il pleut encore,
Des gouttes à gouttes à l’infini
Qui change le décor
Des reflets gris dans les cheveux
Tout en désordre tôt le matin
Et dans les yeux comme des aveux
Quand on n’est plus sûr ni certain
Dans le soleil de la paresse
Surpris d’être encore du voyage
Et on en prend moins qu’on n’en laisse
Nous qui ne sommes que de passage.
Vivant maintenant
Vivant seulement
Vivement maintenant
Quand on ne croit plus on espère
Que tout n’était pas mieux avant
On ne donnera plus dans la surenchère
Laisser venir plus simplement
Et pour nos fils, et pour leurs sœurs
Fini la course aux vaines promesses
On entendra cogner des cœurs
De préférence à toute vitesse
Les absents n’ont pas toujours tort
Quand ils n’ont pas choisi de partir
Quand ils viennent murmurer encore
Des mots manqués des mots pour finir
Et on voudrait voir et savoir
Ce qu’ils voulaient vraiment nous dire
Même s’ils inventent la fin de l’histoire
On sait qu’ils ne vont plus nous mentir.
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5. |
Berlin
04:05
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Dans un train pour Berlin des voyageurs voyagent
Des visages des regards
Comme pressés de partir d’arriver quelque part
Dans un train pour Berlin, des pas d’ici venus
Des passagers du vent
Pour fuir vers l’inconnu venus pour suivre seulement
Ils viennent sans aucun doute oubliés de leurs dieux
Plus le temps d’avoir peur
Du turquoise dans les yeux pour devenir ailleurs
Dans un train pour Berlin des voyeurs dévisagent
Ceux qui viennent de trop loin
Avec nous aujourd’hui et demain et demain
Avec nous aujourd’hui et demain et demain
Ils allumeront des feux comme pour être entendus
Dans la nuit des chasseurs
Ne plus penser à rien se passer des passeurs
Dans un train pour Berlin des voyageurs voyagent
Ils voudraient prendre le temps
De s’arrêter enfin de s’arrêter vraiment
Et de voir dehors et de voir devant
De vouloir chaque instant
Avec nous aujourd’hui et demain et demain
Avec nous aujourd’hui et demain et demain
Avec nous aujourd’hui et demain et demain
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6. |
Rien que pour toi
03:05
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Rien que pour toi rien que pour toi
Je n’attendrai plus le matin
Pour chercher l’or du cœur des fous
Celui qui fait aimer demain
Rien que pour toi rien que pour toi
J’éliminerai tous les temps morts
Et je saurai t’impressionner
Au moins une ou deux fois encore
Rien que pour toi rien que pour toi
Je serai debout à cheval
Et au galop sur la grande piste
Je rallumerai toutes les étoiles
Je remettrai toutes les lumières
Celles qui rassurent ton sourire
Celles qui font tes yeux noirs si clairs
Et qui ressuscitent le désir
Rien que pour toi
Rien que pour toi
Rien que pour toi
Rien que pour toi
Je resterais là, des heures des nuits
Te regarder seulement dormir
Et te laisser t’enfuir sans bruit
Eveillé, émerveillé
Je t’aimerais les yeux fermés
Mes mains viendraient, repartiraient
Doucement, sans te réveiller
Rien que pour toi
J’irai encore courir dehors
Et les bras tendus vers le ciel
Je ferai danser la Grande Ourse
Et les bras tendus vers le ciel
Je changerai les bleus les gris
Et s’il le faut pris dans ma course
Je changerai aussi promis
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7. |
Des chiens qui passent
04:16
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Il y a le temps qui passe
Et celui qui nous retient
Celui qu’on suit à la trace
Le temps qui va qui revient
Quand on se tient là debout
Comme sont tous ceux qui attendent
On ne sait rien on veut tout
Même quand on sait, on demande
Il y a toutes celles qui passent
Et puis celle qui nous retient
Pour ce qui reste à venir
Celle qui sait tout, qui sait bien
Celle qui sait nous prendre à temps
Et nous prendre comme on vient
Celle qui fait qu’à chaque instant
On n’a presque plus peur de rien
Il y a des chiens qui passent
Qui nous parlent dans les mains
Et aussi tous ceux qu’on lâche
Quand on ne sait plus très bien
Des chiens qui sont toujours là
Quand on manque de confiance
Quand on se confie tout bas
Quand plus rien n’a d’importance
Il y a des trains qui courent
Pour Lisbonne, pour Napoli
Qui inventent des images
Le même film à l’infini
Aussi des chevaux qui courent
À Kempton, à New-York
Et des décomptes à rebours
Pourvu que les paris rapportent
Il y a des nuits bleu-lune
Que des matins suivent de près
Quand on sait qu’il n’y en a qu’une
Sous le ciel rouge violet
Quand on ouvre à peine les yeux
Encore en vie il paraît
Quand on ouvre à peine les yeux
Encore en vie, il paraît.
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8. |
Seconde chance
03:37
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Je ne sais pas ce qui m’a pris
De vouloir revoir le passé
Où les regrets comme les non-dits
Font comme semblant de se cacher
Quand ils reviennent en pleine nuit
Pour tenter de me rattraper
Je ne sais pas ce que je fuis
À vouloir tous les oublier
Je me suis rangé des voitures
Fini les yeux dans le viseur
Si je doute encore je suis sûr
D’avoir sous la chemise un coeur
Je cours je vis à vive allure
Et dans le pire je prends le meilleur
Je n’entends plus même les injures
Je n’ai plus de temps pour la peur
Mais où veux-tu que j’aille
Quand je ferme les yeux dans tes bras
Où veux-tu que j’aille
Quand tu me serres tout contre toi
Je le sais pas de seconde chance
Que je dois faire plus attention
Si je veux tenir la distance
Avec toutes mes contradictions
Apprivoiser d’autres silences
Laisser venir la rédemption
Et dans le ciel avoir confiance
Comme dans toutes mes superstitions
Je commence à compter les jours
Combien en plus, combien de moins
J’ai bien été plus qu’à mon tour
Demandant parfois mon chemin
Pas effrayé par les détours
J’ai aimé les miens même de loin
Et un jour quand viendra le jour
Je voudrais seulement ta main
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9. |
Même plus peur
03:16
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Même plus peur, de dormir toute une nuit
De ne pas voir demain sans avoir tout compris
Même plus peur, de ne plus voir la mer
De rester dans le vague d’en oublier hier
De ne plus savoir l’heure, de sourire sans prévenir
Et les bras grands ouverts ne rien perdre du désir
Même plus peur, même plus peur, même plus peur
Même plus peur
Même plus peur, de courir sous l’orage
Des éclairs dans les yeux la colère sans la rage
Même plus peur, des foudroyés pour rien
De ceux qui bombent le torse pour être enfin quelqu’un
Des chiens perdus longtemps, qui attendent des madones
Des promises des soumises que leur diable les pardonne.
Même plus peur, de parler à nos morts
Qui ont tant à nous dire de nos chasses aux trésors
Même plus peur, d’avoir le cœur qui brûle
Et puis d’y croire encore, et puis d’être ridicule
De vivre les yeux fermés, de ne plus voir le jour
D’un ciel sans étoiles d’une autre histoire d’amour
Même plus peur de dormir toute une nuit,
De ne pas voir demain sans avoir tout compris
De ne pas voir demain sans avoir tout compris
De ne pas voir demain sans avoir tout compris
Même plus peur, même plus peur...
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10. |
Rosaire Mac Lean
05:12
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|||
Au large du fleuve d’argent
J’ai rencontré un chercheur d’or
Qui n’aimait pas voir loin devant
Il préférait être en dehors
De l’autre côté de l’Atlantique
J’ai rencontré un promeneur
Un bon perdant un magnifique
Avec lui je n’avais pas peur
Et si la vie n’était qu’une idée
Un idée qui ne fait que passer
Si la vie n’était qu’une idée, une idée
Avec lui pas de temps à perdre,
À rattraper le temps perdu
Même si parfois pendant des heures
On ne faisait que marcher pieds nus
Toujours partants pour voir ailleurs
Le soleil les yeux dans les yeux
Comme des singes savants des seigneurs
Sans pour autant se prendre au jeu
On ne regardait pas derrière
Nous étions des aventureux
On ne se souvenait pas d’hier
On voulait vivre avant d’être vieux
On avait peu de certitudes
Peu de principes que des valeurs
On n’aimait pas par habitude
On avait le cœur voyageur
Et comme au milieu du désert
Nous étions seuls au rendez-vous
Avec des belles imaginaires
Elles étaient belles nous étions fous
Les soirs d’insomnies volontaires
Quand nous étions si forts si grands
On jetait des bouteilles à la mer
Avec des mots d’amour dedans
On jetait des bouteilles à la mer
Avec des mots d’amour dedans
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11. |
Lennie Daniel's
03:26
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Quand le jour revient me voir
Avec ses airs de déjà vu
Je me tiens debout face à lui
Jour après jour je m’habitue
Et pour ne rien manquer je veille
J’attends demain tout comme hier
Je ne parle plus même tout bas
À chacun ses doutes ses mystères
Mais vu d’ici, vu de loin
Je vais bien
Mais vu d’ici même de loin
Je vais bien
Je suis un autre tout pareil
Pas évident à deviner
À des détails des sentiments
Très attaché très attaché.
Quand je souris c’est du sérieux
Je ne sais pas faire autrement
Avec du sombre dans le bleu des yeux
Accusé d’être un innocent
Quand je m’invente des histoires vraies
Des histoires qui me ressemblent
Dans les regards j’apparais
Comme un fougueux aux mains qui tremblent
Quand je suis seul tôt le matin
À déchirer des petits papiers
J’écoute les bruits je vais je viens
Avec l’élégance des gauchers
Et pour que rien ne recommence
Pendant des heures je prends sur moi
Pour esquiver dans le silence
La fulgurance du passé.
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12. |
José
03:51
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Et maintenant José
La fête est finie la foule est partie
La lumière aussi la nuit a fraîchi
Et maintenant José
Toi qui est sans nom ailleurs ou ici
Qui raconte si bien tout en poésie
Sans femme te voici sans tendresse aussi
Tu ne peux plus fumer tu ne peux plus boire
Tu ne peux plus cracher
Et maintenant josé
Le jour n’est pas là, le tram n’est pas là
Les rires n’ont plus, plus de fantaisies
Tout est terminé, et tout s’est enfui
Ailleurs loin d’ici
Et maintenant José
Ta douce parole, tes instants de fièvre
Tes livres sans fin, ton gisement d’or
Ta veste en velours, tes incohérences
Ta peur des beaux jours ta haine des croyances
Tu tiens dans ta main le reste à venir
Tu ne veux plus te perdre mais plutôt mourir
Mourir en pleine mer mais tu ne peux plus
La mer s’est enfuie
Et maintenant José
Et si tu mentais si tu gémissais
Si tu nous jouais une valse du printemps
Si tu sommeillais si tu laissais faire
Et si tu mourais mais tu ne meurs pas
En ours mal léché toi tu restes là
Pour te reposer
Et maintenant José
Sans ta monture noire qui fuit au galop
Tu ne veux plus y croire, tu ne sais plus trop
Si tu dois partir, comme tu es venu
Pieds nus repartir comme on t’a connu
Maintenant José
Tu marches maintenant, tu marches José
Tu marches vers où ?
José maintenant, maintenant José
Tu marches vers où...
|
Jéhan Rennes, France
"L'élégance désinvolte d'un grand, accompagné de son band, ou en solo il s'empare de la scéne... Jéhan propose ce qu'il y a de plus évident et de plus difficile en chanson: la nudité d'un texte et la simplicité d'une mélodie... un univers aux couleurs pigmentées de noir, où l'on rencontre des hommes, des femmes, libres de dire nos doutes nos peurs et nos espoirs aussi ". ... more
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